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L’Histoire des arts et la pandémie : épisode 1

L’option Histoire des arts à Richelieu est synonyme, depuis toujours, d’un enseignement vécu une fois par mois in situ, dans Paris le plus souvent. Depuis toujours ? Jusqu’à cette année au moins car jusqu’ici les expressions "confinement", "musée fermé pour raisons sanitaires"... ne faisaient pas partie du langage courant. De quoi remettre en question soudainement, brutalement, le contact régulier et privilégié avec les oeuvres, et en perdre son latin ? Presque... ou au moins l’obligation de s’adapter continuellement, d’épisodes en épisodes.

Pour commencer, nous sommes le 10 mars 2020, à 48 heures de l’annonce du premier confinement... c’est-à-dire bien loin d’imaginer un tel scénario. Et encore moins ce qui allait nous attendre pendant un an ! A l’époque, les musées sont "simplement" invités à réduire leur jauge d’accueil, ce qui a priori ne nous fait pas reculer dans notre projet de passer l’après-midi parmi les 4000 oeuvres du musée d’Orsay. En revanche, une fois sur place, l’idée de reculer s’impose : La jauge n’a découragé aucun visiteur, la queue est trop importante, notre temps trop limité. Que faire ? Improviser ! Il fait beau, et Paris regorge de solutions pour nous : C’est parti pour quelques kilomètres d’une balade architecturale qui passe par un musée délaissé par les touristes et pourtant passionnant : le Petit Palais

(avec son hall d’accueil, la "salle du champignon", qu’on aperçoit au début de la récente série "Lupin", dans plusieurs scènes supposées se dérouler au Louvre...), avec un magnifique bronze de Carpeaux, des Delacroix, et côté Monet, le petit frère du fameux Impression, soleil levant...

Et même une petite pause dans le charmant café du musée ! Puis un kilomètre plus loin, petit cours concret pour opposer l’Art Nouveau et l’Art Déco, en comparant les halls d’entrée d’une part de l’immeuble que s’était dessiné le joaillier René Lalique, d’autre part celui du Théâtre des Champs-Elysées... En définitive, pas une minute de perdue !